CTV l’aventure reprend le temps d’un week-end

En juillet 2014, l’association CTV (Créations TéléVisuelles) fêtera ses 22 ans d’existence. Les membres fondateurs ayant évolué dans leur vies respectives, l’activité de l’association s’est ralentie ces dernières années. D’ailleurs, la dernière captation événementielle (multicaméras) remonte à l’année 2002.

Néanmoins, avec son dernier pécule, CTV a acheté en février 2009 un camescope d’épaule Sony HVR-MD1000E avec un trépied Velbon DV-7000 de très bonne fabrication pour un prix très raisonnable.

Depuis, histoire de garder la main, Jean-Marie, le rédacteur de ces lignes, a archivé quelques célébrations œcuméniques (veillées de Noël) tournées avec plusieurs caméras et directement gravées sur un graveur de salon. La qualité technique et esthétique des réalisations a suscité des commentaires élogieux de certains experts de l’ACNAV (http://acnav.net/).

Retour aux sources

C’est donc avec un certain plaisir que je me suis remis à la caméra pour aider bénévolement mon ami Carmel (http://www.carmelfx.com/) en captant une des représentations du spectacle annuel d’une des écoles de danse de Savigny-sur-Orge (Essonne), l’école Evi’Danse 91.

Les années passent, mais le plaisir reste le même. Les technologies ont quant à elles, évolué. Nous sommes passé du master analogique en S-VHS 625 lignes au master 1080i HD Digital. La solutions retenue fut de capter le spectacle avec deux camescopes. La Sony HVR-MD1000E et surtout une Canon XF-305 de louée chez Photo Ciné Rent.

La Canon XF-305 est un camescope institutionnel à cartes mémoire vendu selon les détaillants entre 5200 et 7800 €. Les automatismes sont réactifs mais restent malgré tout débrayables. Le zoom a un fonctionnement particulier. 1) la bague sur l’objectif n’est pas en prise directe sur le mécanisme de l’optique, mais fonctionne en servo-commande ce qui induit un léger retard. 2) Il n’est pas possible d’activer simultanément la commande du zoom sur l’objectif et la commande électrique depuis les boutons poussoirs.

Restera ensuite à reporter les rushes et à les monter sur une station de type Mac avec le célèbre logiciel Final Cut Pro. Après habillage, l’ensemble sera ensuite converti au format DVD 625 lignes (576i ou SD) pour être dupliqué chez un sous-traitant en une centaine d’exemplaires.

Conditions de tournage

Si Carmel arrive au lieu du tournage depuis la porte d’Orléans, Jean-Marie habite déjà sur place à Savigny-sur-Orge. Nous rassemblons tout notre matériel dans une petite remorque à vélo pour venir à pied et nous affranchir des problèmes de stationnement.

Nous avons rendez-vous vendredi en fin d’après-midi pour la répétition générale. Accueil chaleureux, de Marc, Delphine et Anne-Gaëlle, les professeurs de l’école de danse. Nous repérons la salle et nous convenons de l’emplacement des caméras. Celles-ci seront en haut des gradins côte-à-côte à coté des régies son et lumière. Si les contacts sont cordiaux avec les régisseurs, les soucis n’en sont pas pour autant évités. Hervé à la lumière nous a fourni des éclairages agréables et bien modelés avec de la fumée pour un effet diffusant.

En revanche, Seb au son n’a pas pu de nous fournir un son potable. C’est ballot d’être à la tête d’une console Soundcraft à 24 tranches et de ne pas être capable de mélanger deux sources (un micro HF, une sortie carte son de PC) et de le diffuser sur les sous-groupes en plus de la sortie principale. Les générations se suivent, et les régisseurs son restent toujours aussi réticents à fournir du son pour la vidéo. À contre-coeur, nous avons du nous contenter du son d’ambiance médiocre malgré les excellents micro de la Canon XF-305. Avec un peu de chance, on pourra récupérer les éléments sonores du spectacle, et les coller sur la bande en post-production. Mais cela reste un travail supplémentaire non-négligeable qui aurait pu être évité si le régisseur son avait fait preuve d’un peu plus de bonne volonté (et de compétence).

Le tournage

Le tournage se fait avec aisance. Le camescope Sony est dédié aux plans généraux tandis que le camescope Canon avec son objectif à grande ouverture, prend en charge les plans rapprochés.

La première partie du spectacle durant 47 minutes, une seule cassette DV de 60 minutes suffira. En revanche, la seconde partie durant plus d’une heure nous avons du changer de cassette en cours de spectacle ce qui nécessitera une resynchronisation au montage. Du coté du camescope Canon, la bascule d’une carte mémoire Compact Flash à l’autre se fait en totale transparence pour l’utilisateur.

Notons qu’il y a eu un incident technique au cours de la lecture d’un morceau de musique avec le PC portable en charge de la diffusion sonore. Ce qui a obligé à reprendre un ballet à son début. Cela m’amène à déconseiller la diffusion d’éléments sonores directement depuis un PC portable (ou une tablette). Il faut s’en tenir à la gravure sur un CD-R (ou CD-RW si la platine de lecture le prend en charge), même si cela apparaît comme un peu démodé.

La danse : une spécialité de CTV

Après une dizaine d’années passées à capter tous les spectacles de danse à Montgeron entre les années 1992 à 2000, ce fut un grand plaisir de renouer avec cet art si esthétique à filmer.

Portfolio

couverture programme du spectacle Evi'Dance 91 2014