Créations TéléVisuelles (CTV)

Apparu fin 1994, l’EVC 2000 est dépourvu de tuner T.V.. Il est donc destiné uniquement au montage ce dont il s’acquitte fort bien. Il est là pour soulager la mécanique des camescopes jusqu’alors utilisés en lecteurs.

Il est doté de plusieurs entrées vidéo, de plusieurs sorties (ce qui est plus rare), de l’indispensable prise LANC, du time code Sony réinscriptible et du son F.M. stéréo et compatible 8mm / Hi8 (se prononce High Eight et non pas hachihuit).

La prise en main est agréable, et la recherche d’image avec les molettes jog and shuttle est très commode. Il est moins cher que le magnétoscope Hi 8 de salon EVS 9000 dont il partage la mécanique. Cette mécanique est très rapide et précise. Même pendant les bobinages le cabestan et le galet presseur restent en contact avec la bande pour assurer la régulation du transport de la bande notamment pour garantir la lecture du time code. L’inconvénient d’une telle solution technique est qu’à très grande vitesse, au moindre défaut de surface de la bande, celle-ci risque de sortir des guides bandes et d’être irrémédiablement pliée. Cela nous est hélas arrivé et nous avons du ouvrir l’EVC 2000 afin d’extraire le plus délicatement possible la cassette dont la bande avait « déraillé ».

Au cours cette visite technique, nous avons repéré sur la carte mère probablement commune à l’EVS 9000, la présence d’un module son PCM câblé mais non activé sur l’EVC 2000. Étrange !

Autre bizarrerie, la présence d’un TBC dans le mode recherche d’image (ralenti, accéléré, arrêt/image, lecture arrière) mais non activé en lecture avant vitesse normale. Sony nous étonnera toujours. Il est très probable que l’EVC 2000 dispose également d’un réducteur de bruit vidéo pourtant si pratique sur la V6000 ou sur l’EVS 9000. Il doit bien y avoir moyens de réveiller toutes ces fonctions notamment en reprogrammant l’EEPROM de l’EVC 2000.

Note : la reprogrammation de l’EEPROM d’un appareil 8mm/Hi8 et Dv Sony est semblable au flashage d’un BIOS sur un P.C. C’est une opération très délicate qui touche au cœur du camescope. En général, on se sert de cette artifice, pour forcer un camescope à enregistrer depuis les entrées extérieures. Cette manipulation est formellement interdite par Sony uniquement pour des raisons douanières et fiscales. En effet, les camescopes non dotés d’entrées vidéo externes ne sont pas soumis aux mêmes taxes douanières que les camescopes qui en sont pourvus. Dans les gadgets inutiles, on citera le voice boost, le marquage d’index.

En conclusion, l’EVC 2000 est avec son time code réinscriptible et son jog and shuttle précis, une très bonne machine pour le montage grand public. Dommage pour le TBC, le son PCM et le réducteur de bruit vidéo, l’EVC 2000 serait alors devenu une machine extraordinaire !