Le salon SATIS 2015

Le salon SATIS 2015, s’est déroulé sous une atmosphère particulière. En effet, à la suite des attentats, la sécurité a été renforcée incluant une fouille systématique des sacs et des personnes non seulement, à l’entrée du Parc des Expositions mais aussi, à l’entrée du hall.

La fréquentation des visiteurs n’a pas baissé pour autant. Cependant, on constate années après années, une érosion du nombre des exposants surtout dans la branche broadcast. Ainsi cette année, Sony et Panasonic étaient absents. Ils furent pourtant des exposants majeurs pendant plusieurs décennies aux cotés de JVC, Canon encore présents mais pour combien de temps encore ? C’est au stand JVC que j’ai pu apercevoir la seule caméra de studio broadcast digne de ce nom.

Rien de très nouveau cette année par rapport au millésime 2014. Muni d’une SD-Card, j’ai pu essayer quelques produits Canon et m’autosatisfaire de l’acquisition mon camescope CANON LEGRIA HF-G30. Le commercial avait l’air un peu surpris que je m’en serve comme appareil pour faire des films de vacances. Et je lui ai souligné que le camescope était très performant sur la section image, il m’a confirmé que c’était les mêmes optiques (dont le stabilisateur) et les mêmes capteurs que sur les modèles pro (l’essai comparatif sur le stand Canon me l’a confirmé). Il a reconnu que la section microphone était très négligée sur cet appareil, et inférieure à des appareils de la marque d’entrée de gamme y compris anciens.

Ce salon fut l’occasion de discuter un court instant avec d’autres clients, intrigués au stand de chez Cirque par l’aspect rétro d’un camescope Bolex qui y était exposé. Nos avons aussi parlé de la 4K. Ce format manque de maturité. Trop gourmand en ressources machine à la post production, la technologie utilisée pour les capteurs des camescopes n’arrive pas à suivre et les images ont du grain. Le problème disparait si on convertit en HD. C’est finalement stupide puisque le camescope est sous-utilisé, autant acheter à prix équivalent un modèle HD plus complet et plus abouti.

Concernant l’usage des drones, un monteur m’a dit que les images captées avec un drone munie d’une Go-Pro étaient catastrophiques tant elles tremblotaient. La Go-Pro d’apparence universelle, reste avant tout, une caméra d’action sportive pour capter par exemple, soit une descente en parapente ou encore une randonnée soutenue en VTT.

Je me suis intéressé aussi aux consoles de mélange. Grass Valley n’expose plus ses consoles de mélanges depuis bien longtemps. Me concernant, je m’intéresse aux petites consoles de type événementielles qui fut pour CTV notre coeur de métier pendant une décennie. À coté des Datavidéo et des Tricaster, Multicam-Systems un nouvel entrant tente sa chance. Un PC dédié sous Windows 7 muni d’un écran tactile fait office de mélangeur-enregistreur-diffuseur. L’ensemble semble séduisant, par contre son prix élevé ne le permet pas se démarquer de ses concurrents. D’autant que l’absence d’incrustation sous forme de chroma-key est une grave lacune pour un appareil vise l’institutionnel et notamment l’enseignement. Les jeunes et les enfants sont fan de cette possibilité technique comme j’avais pu me rendre compte sur une vidéo de démonstration de la VR3-EX postée sur Youtube (https://www.youtube.com/watch?v=1Wc...).

À ce propos, je trouve d’ailleurs dommage l’absence du salon des consoles Roland. Leur rapport performances prix plaide en leur faveur surtout pour la VR3-EX à moins de 1800 €.

J’ai retrouvé le stand de Cinétransfert, mais cette année, il semblait le partager l’espace avec son fournisseur de télécinéma MWA. Le message était flou. Fournissait-on des télécinémas ou bien des travaux de numérisations de films argentiques ?

Ce aussi l’occasion de tester la perche à selfie exposée à un autre stand avec mon appareil photo ultra compact. Honnêtement, à la vue les résultats, ça ne vaut pas un trépied, même minuscule que l’on peut emporter dans une poche.

Enfin pour conclure, tout se perd et même les mignonnes hôtesses sont devenues rares pour nous accueillir. Une délicate mention toutefois pour l’hôtesse au stand Altigator avec ses bottines noires, ses bas résilles, sa mini-jupe en skaï et son chemisier en dentelle transparent, comment dire : hum miam miam miam ;-).

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