Youtube la télé qui vous regarde

Coluche avec un humour grinçant disait que dans les hôtels l’URSS, il y avait la télé dans toutes les chambres mais que c’était elle qui vous regardait.

Youtube est un site web d’hébergement de vidéos depuis 2005 rapidement passé sous la mainmise de Google en 2006. D’apparence assez neutre au visionnage, vos habitudes de navigation sont mémorisées sans limite de durée. Stockant à la fois sur votre navigateur sous la forme de cookies et sur leur propre serveur. Le but ultime, la publicité ciblée. Comme pour TF1, pour Youtube vous êtes du temps de cerveau disponible.

La contrepartie est la possibilité de visionner gratuitement des milliards de vidéos. Pour autant, c’est en utilisant le service que l’on découvre les restrictions qui s’empilent les unes par dessus les autres.

La première restriction est que vous ne pouvez pas stocker en local ce que vous visionnez pour une relecture ultérieure, s’asseyant allégrement sur l’exception française garantissant la copie privée. Au début, c’était assez simple, il suffisait de copier le fichier tampon sur le répertoire local de votre ordinateur. Cette méthode n’a pas vécu bien longtemps, Youtube a fait évoluer sa méthode de diffusion pour qu’il ne soit plus possible de reconstituer le fichier.

Depuis des développeurs se sont penchés sur la question. Il existe ainsi des modules complémentaires à mettre sur le navigateur pour ripper le flux avec des garanties des succès plus ou moins variables. Ainsi, le plug-in Download Helper qui était il y a quelques temps encore assez efficace en la matière est désormais en échec quasi systématique.

La restriction suivante concerne les musiques ajoutées sur les vidéos. On ne rigole pas avec les droits d’auteur et droits voisins. Alors que le puissant lobby pharmaceutique doit se contenter d’exploiter un brevet sur une molécule contenue dans un médicament que pendant 25 ans, l’industrie (donc ce n’est plus un art) du disque a réussi s’arroger la possibilité de tirer des revenus des droits jusqu’à 99 ans après le décès de son auteur. Autant dire qu’il s’agit là d’un rente perpétuelle.

Ces dispositions sont complètement disproportionnées et déséquilibrées en faveur des industriels. La conséquence est que nombreux sont ceux qui souhaitent la contourner ou la contournent carrément. Pour mettre un terme à cette situation juridiquement dangereuse et malsaine, Youtube aidé de sa puissante maison mère Google a invité à la table des négociations les fameux ayant droits représentés par celles que l’on appelle les majors. L’accord conclu prévoit la possibilité de diffuser du contenu soumis au droit d’auteur et Youtube paie à votre place en insérant des publicité sur vos vidéos.

Les éléments sonores sont identifiés par un système d’empreinte et de reconnaissance automatique. Force est de reconnaître que l’algorithme fonctionne très très bien.

L’accord est beaucoup plus équilibré, et de toute façon c’était ça ou rien et les particuliers auraient continué à publier comme des dingues risquant quelques procès merdiatiques pour l’exemple. Mais voilà, il reste quelques imbéciles qui font de la résistance comme Madonna, Prince (The Love Symbol accessible par la combinaison des touches Windows+Pomme+$) et les Blues Brothers. Je dis imbéciles car non seulement, ils se privent stupidement de quelques pépettes supplémentaires mais en plus, Youtube coupe le son et pas seulement sur l’extrait sonore incriminé mais sur tout l’enregistrement.

Confronté à ce genre d’interdiction, je dirais que tous les coups sont permis, déformation du son jusqu’à ce que la détection par empreinte soit inopérante (la meilleure), silence sur la portion censurée (la plus légale), mise en place en place de la tonalité de brouillage de l’Allemagne nazie (Ah Madonna, il paraît que tu ne peux pas saquer MLP), morceaux d’accordéon, chanson de Mireille Mathieu à 2 fois la vitesse, moi à la guitare et au chant en train de chanter du Prince (windows+pomme+$) etc ...


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