INA - La PDG laisse une ardoise de 40000 € de taxi en 10 mois

L’INA (Institut National de l’Audiovisuel) a été créé à la suite de l’éclatement de l’ORTF au 1/1/1975. En charge du patrimoine audiovisuel, sa mission consiste à enregistrer tout ce qui passe à la TV et à la radio en France. Vu la volumétrie que ça représente, l’archivage est limité aux grands réseaux nationaux.

Depuis quelques années, il est possible d’accéder à son fond d’archives moyennant sonnantes et trébuchantes. Quelques archives (dont quelques épisodes de Casimir) restent en libre accès et sont "réarchivables" en local grâce à des outils tiers de conversion tel que Download Helper pour Firefox.

Qui connait le rôle de l’INA aujourd’hui ?

Avec l’hégémonie de Youtube et de Dailymotion (surtout du premier), le premier réflexe reste de consulter les vidéos chez ces prestataires privés. Conséquence, l’INA doit se contenter des miettes et donc pas vraiment en position de force sur le marché des archives audiovisuelles françaises. L’attitude désinvolte de sa PDGère où sa ligne de défense consiste à dire "les autres le font alors pourquoi pas moi" est assez malvenue et est le signe caractéristique d’une caste dominante déconnectée de la réalité. Quand à son agenda, elle prétend travailler 24 heures sur 24, on demande à voir ...

MàJ du 15/4/2016 L’ancienne patronne de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) et du centre Pompidou a été condamnée cette semaine à trois mois de prison avec sursis et deux amendes, dont l’une peut se transformer en emprisonnement si elle n’est pas payée, pour ses frais de taxis indus.

"Il faut tourner la page", "tout reconstruire", "tout réinventer, j’en ai la volonté, j’en ai la force", a-t-elle déclaré à l’AFP vendredi au palais de justice de Paris. "L’espérance aussi est violente, je veux y croire".

Poursuivie pour "détournement de fonds publics par personne chargée d’une mission de service public", un délit passible de dix ans de prison, elle a à chaque fois opté pour une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, procédure dite de "plaider coupable".

Lundi, elle a été condamnée à Créteil à 150 jours amende à 30 euros, soit 4.500 euros. En cas de non paiement, les jours amende deviennent des jours de détention et le condamné effectue tout ou partie de sa peine en prison.

S’y ajoutent 5.500 euros à l’association de lutte contre la corruption Anticor, partie civile, au titre des dommages et intérêts et des frais de justice.

Entre mai 2014 et avril 2015, alors qu’elle était à la tête de l’INA, la haut fonctionnaire a dépensé 23.788,46 euros de frais de taxis, soit 685 courses, dont plus de la moitié a bénéficié à son fils, ses deux filles et sa tante "Lucette".

Puis vendredi, elle a été condamnée à Paris à trois mois de prison avec sursis et 3.000 euros d’amende pour ses notes de taxis entre janvier 2013 et avril 2014 lorsqu’elle était directrice générale du Centre Georges-Pompidou. Soit un montant de 23.851,10 euros.

Le remboursement de ces frais a déjà été effectué ou est en cours, selon l’un de ses avocats, Me Eric Morain.

Début janvier, le président François Hollande l’avait exclue par décret pour deux ans de la fonction publique, dont six mois ferme, pressé par la tempête médiatique qu’avait déclenchée l’affaire, qui succédait à plusieurs autres cas de dépenses de responsables publics.

"L’affaire" Agnès Saal avait éclaté en avril dernier, quand un "corbeau" avait dénoncé au conseil d’administration de l’INA les dépenses de la dirigeante. Moins de 48 heures plus tard, Agnès Saal démissionnait, à la demande de la ministre de la Culture d’alors, Fleur Pellerin.

Après les révélations, le monde de la culture s’était mobilisé pour prendre sa défense, publiant une tribune dans Libération et adressant une lettre à Fleur Pellerin.

MàJ du 28/4/2015 : Il n’aura pas fallu pour qu’Agnès Saal soit obligée de manger son chapeau c’est à dire de démissionner. Avait-elle d’autres casseroles ? A-t-elle servi de fusible ? Honnêtement, on ne va pas la plaindre, on voudrait seulement que ce genre de nettoyage arrive un peu plus souvent dans cette démocratie "irréprochable". Petite anecdote : André Rousselet le PDG fondateur de Canal +, a commencé sa carrière d’homme d’affaires et sa fortune en créant les taxis G7 dans les années 50.

MàJ du jeudi 21 mai. Le Monde révèle qu’Agnès Saal a été réintégrée au ministère de la Culture, son affectation d’origine. L’ancienne PDG est en effet fonctionnaire. Selon le quotidien du soir, Agnès Saal est rattachée au secrétariat général du ministère et a un titre de « chargée de mission sur les questions de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences », « un titre qui n’est pas particulièrement prestigieux, sans avantage attaché à la fonction », précise le journal. Une planque en attendant d’hypothétiques sanctions disciplinaires.


Plus de 40.000 euros de taxis en 10 mois pour la PDG de l’INA

Agnès Saal dans la tourmente. La PDG de l’INA (Institut national de l’audiovisuel) a dû se justifier sur ses notes de taxis après l’envoi d’une lettre anonyme dénonçant Casimir en a-t-il reçu une copie ? le montant conséquent de ses factures. Elle a dépensé plus de 40.000 euros en 10 mois. Elle s’est engagée à rembourser les déplacements privés.

Une révélation salée. Selon Le Figaro, l’actuelle PDG de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), Agnès Saal, a dépensé plus de 40.000 euros de taxis en 10 mois. Une somme conséquente pour celle qui a succédé à Mathieu Gallet, devenu il y a un peu moins d’un an PDG de Radio France.

Une lettre d’un corbeau

Un courrier anonyme mentionnant cette affaire a été envoyé aux administrateurs de l’INA à la veille du conseil d’administration qui s’est tenu le 23 avril, précise le quotidien. Sur le montant global (40.915 euros), plus de 7.000 concernent l’abonnement à la compagnie de taxis G7 et 32.000 euros correspondent aux frais de déplacements.

Les explications

Agnès Saal a dû se justifier. Elle a expliqué avoir déjà remboursé une partie des dépenses de taxis relevant de ses courses privées. "En tant que PDG de l’INA, j’ai une voiture de service avec chauffeur à disposition. Mais, comme je ne peux pas le faire travailler 12 à 15 heures par jour ni les week-ends, j’ai également un abonnement aux taxis G7, car je n’ai pas de permis de conduire. Ce dispositif avait déjà existé avant mon arrivée et je l’ai repris", a-t-elle affirmé.

Des trajets professionnels et privés

Elle reconnaît également une maladresse. La note finale comprend 6.700 euros imputables à son fils à qui elle avait donné son numéro de réservation. "C’est une maladresse, j’en reconnais la responsabilité et j’ai immédiatement remboursé ces frais", a-t-elle ajouté.

Malgré les explications, un doute subsiste concernant les 7. 800 euros de taxis facturés le week-end. Quels sont les trajets professionnels et quelles sont les courses privées ?

"Ce n’est pas évident de savoir si une course de taxi pour un événement dans lequel je représente l’INA est professionnelle ou personnelle", a-t-elle indiqué. Elle a estimé que "l’usage professionnel du taxi pendant les week-ends représente environ un tiers ou un quart de la facture".

Le Figaro précise qu’Agnès Saal s’est donc engagée à rembourser les deux tiers ou les trois quarts restants.

https://fr.news.yahoo.com/plus-de-40-000-euros-taxis-pdg-ina-agnes-saal-062057613.html